La longue marche de notre société.

  Une suite de dénominations et de dates .

1591   Création de la Confrérie de Saint- Brice

1591   Création de la Gilde des Arbalétriers

1641   Broederschap van Sint- Brictius

1641   Cinquantenaire de la Confrérie :fonts baptismaux à l’église

1651   Création de la Confrérie du Saint-Rosaire

1691   Gilde des Arquebusiers

1741   Société de Tir Saint-Brice

1841   Centenaire de l’actuelle Société de Tir

1851   Constitution Hombourgeoise

1851   Carabiniers de Saint-Brice

1891   Les 150 ans de l’actuelle Société de Tir

1908   Société Royale de Tir Saint-Brice

1908   Société des flobertistes Saint-Sébastien

1991   Le 4eme centenaire de la Confrérie et de la Gilde des Arbalétriers

Société Royale de Tir St Brice   Historique 1591 - 1991

I. A la recherche de nos racines

Photocopie du texte p. 131 dans le registre de 1844.

En fait, il s’agit de lire entre les lignes. Ce texte tout simple nous remémore le cinquantenaire de la création d’une Confrérie et d’une Gilde des Arbalétriers sous le vocable de St-Brice le patron de la paroisse. A cette occasion, en 1641, de nouveaux fonts baptismaux ont été placés dans l’église de Hombourg sous le pastorat du curé Voerendael.

 

Dix années plus tard, c’est la confrérie du Saint-Rosaire qui a vu le jour. En 1741, la Gilde des Arbalétriers s’est transformée en nouvelle société de Tir, cette fois mieux organisée.


Le texte de cette page a été recopié pour rappel d’un vieux registre qui datait de 1755 et qui a été perdu à l’aube du 10 mai 1940 lors de la fuite précipitée du secrétaire Hubert Kohl.

Il existe un proverbe qui dit que «pour vivre heureux, il faut vivre caché».


C’est rempli d’un sentiment de surprise bien agréable mêlé d’une certaine fierté que notre société jubilaire la Société Royale de Tir Saint-Brice ­fête, en 1991, son quadruple centenaire.


Quelles conclusions faut-il tirer de ces quelques lignes recopiées dans un vieux registre ?


1. Il n’est pas du tout étonnant de trouver ces annotations un peu spéciales en 1883 après le rejet de notre société de la vie religieuse de la paroisse. Le maître d’armes Paul Simons a ainsi voulu porter à la connaissance de ses successeurs que, malgré ce qui avait été décidé «en haut lieu» c’est-à-dire chez le curé, la Société de Tir Saint- Brice pouvait rester fière de ses racines et cela personne ne pouvait le lui enlever.


2. Le texte, dans sa simplicité, démontre clairement que la Confrérie de Saint-Brice avec ses Arbalétriers a bien existé dès 1591 et qu’en l’année 1741 cette société s’est renouvelée totalement.


3. Ce texte recopié d’un vieux registre de 1755 est en allemand : texte parfaitement en harmonie avec l’époque où nous étions sous l’occupation des armées autrichiennes.


Un article de journal qui vient à point


A cette première découverte, je dois ajouter un extrait d’article d’un vieux journal qui doit dater des années 1920 à 1925.


Ce bout de papier jauni m’a été donné par mon beau-père Louis Schmetz peu après son déménagement au village (en 1954). Au vu du texte, je lui ai demandé dans quel journal il avait découpé ces quelques paragraphes. Nous n’avons pu retrouver ni les caractères d’imprimerie, ni comparer avec les journaux existants.


Ce petit morceau de journal, je l’ai classé parmi les objets à conserver et à transmettre, tant sont importants les quelques renseignements précis qu’il contient.

L’auteur, parfaitement inconnu alors, y parle d’une gilde d’arbalétrier dont l’antiquité (l’ancienneté) va de pair avec celle d’Aubel (qui date de 1586).


Le texte très court corrobore et complète parfaitement ce qui était déjà mentionné par le maître d’armes Paul Simons en 1883. C’est avec grand plaisir que je vous livre ces quelques paragraphes signés «S. de R.».


II. Les approches lointaines de la Confrérie et de la Gilde

Sous Charles-Quint de nouvelles religions se répandent partout en Allemagne et en France sous l’influence de Luther et de Calvin. Celles-ci atteignent aussi nos provinces, principalement le Nord des Pays-Bas, mais aussi partiellement quelques régions du Sud du pays.


Pendant cette période, les paysans acquièrent plus de liberté et aussi plus d’aisance parce que les derniers vestiges de la servitude achèvent de disparaître dans nos campagnes.


En ce temps, le Pays de Herve peut se comparer à la Hesbaye actuelle: ce ne sont que champs et pièces de terre. Pour parer aux risques de disette, Philippe II a interdit l’exportation du blé récolté chez nous: trop de blé en stock fait automatiquement diminuer la superficie des terres à labourer. Ce fait important est à l’origine de la création de nos prairies, de la lente et inévitable transformation de notre paysage. Tout ce changement de mode de vie ne s’est pas fait en quelques années mais graduellement et ne s’est achevé, dans notre région, que vers le début du XVIIIe siècle.


Pour mieux se prémunir contre l’expansion de la nouvelle religion pro­testante qui s’est déjà introduite jusqu’aux confins de notre Pays de Herve et qui a même établi quelques îlots et familles dans plusieurs villages de notre contrée, le cardinal Antoine de Perrenot de Grandvelle suggère, dans une lettre aux évêques, que dans les paroisses où le mal n’est pas encore trop profond se créent des fraternités, des sociétés religieuses, des gildes armées soutenant la vraie religion chrétienne, des associations pieuses et charitables appelées «confréries» ayant pour mission principale de res­serrer les liens paroissiaux, d’en établir dans les villages dépourvus, afin de susciter une aide, une assistance, une guidance matérielle et aussi spirituelle entre les possédants de biens et les autres membres de la communauté paroissiale que l’on nommait pudiquement les «indigents».


Partout apparaissent - suite à cet appel du cardinal - placards, instructions, «statuyten» incitant le bon peuple à lutter par tous les moyens pour la sauvegarde de la religion chrétienne.


III. De l’influence du Concile de Trente (1545-63) IV. De la création de l’ancienne Gilde -1591 Les fonts baptismaux de 1641 V. Rôle de la Confrérie de Saint-Brice et de sa section armée VI. Enfin de nouvelles armes plus performantes en 1741 Croix d’occis à Kèver Croix d’occis au Cheval Blanc VII. De 1741 à 1851 L’ancienne perche de tir     La perche de tir qui a été remplacée maintes fois. Elle a servi de 1742 à 1968.

Quelques années plus tard, en 1755, les membres de la Société se cotisent et s’offrent le premier drapeau. C’est ce drapeau-souvenir qui disparaîtra le 4 août 1914 avec l’invasion de l’armée allemande. En mémoire de ce premier drapeau, la date de 1755 se retrouve sur le drapeau qui a été offert en 1908 au moment où les tireurs de Saint-Brice ont enfin obtenu le titre tant envié de «Société Royale».

Bannière de la Confrérie de Saint-Brice (1840)   Photo VJ et A.X. VIII. Réorganisation et statuts en 1851

En 1851, sur les conseils du curé Eymael, divers groupements paroissiaux qui travaillaient pour la même cause - assister, garnir, conduire, porter, embellir tout ce qui concerne la procession - se regroupent sous la même bannière de «Constitution Hombourgeoise» et fiers d’appartenir à un pays où on se sent libre, ils choisissent comme devise à broder sur leur drapeau «L’Union fait la Force».


Parce que la société de Tir  les Carabiniers de Saint-Brice compte dans ses rangs de nombreux membres jeunes et pleins d’allant, elle finit par absorber le groupe des porteurs de dais, les porteurs des statues de la Vierge et de St-Brice ainsi que ceux qui s’étaient regroupés sous le nom de «Constitution Hombourgeoise». Cette mise en commun voulue par le clergé d’alors a pour conséquence une diminution du rôle des Confréries de Saint-Brice et du Saint-Rosaire.


Depuis 1851, la préparation de la procession et son accompagnement avec tout ce que cela implique repose entièrement sur la société de Tir qui s’organise en modifiant ses statuts et se structure en copiant les gardes civiques qui prospèrent partout en Belgique.


Grâce à leur puissante volonté d’unification, à leur sens de l’organisation lors des festivités et à leur savoir-faire, les Carabiniers de Saint-Brice sont devenus un groupe solide avec lequel il faut désormais compter et sur lequel on peut compter. Présente partout où se profile une activité villa­geoise et voulant donner plus de dignité à ses dirigeants, notre société offre pour une somme d’argent assez conséquente et, suivant les grades, des titres militaires. Sont ainsi mis à l’honneur et pourvus au grade de colonel

(J. Schoonbroodt), de major (M. Delacroix), de capitaine (O. Sommer), de lieutenant (P. J. Schoonbroodt), d’adjudant (P .Collins), de maître de tir (P. Rousch). Il y a même et ces titres persistent jusqu’en 1914 trois enseignes (vendrich) ainsi que quatre porte-étendards.

Curieuse époque où la garde civique est en plein essor et où le «clinquant» et les «honneurs» se monnaient généreusement pour mieux alimenter la caisse de la société.


Les statuts refondus en 1851 IX. Ambiance de kermesse des années 1850 à 1880 X. Rupture XI. La vie sociétaire continue Nous faisons notre inventaire XII. Escarmouches du début des années 1900 notre société veut devenir «Royale» La statue de la Vierge Vierge de la procession.

Photo A.X.

Statue de la Vierge portée processionnellement par les jeunes membres de la Société de Tir en juillet 1881.


C’est cette statue - l’honneur de la porter ­qui a fait l’objet de la contestation entre le curé Lanckor et les porteurs.


 Actuellement, ce sont les dirigeants du Patro et de la J. R. C. qui se chargent de ramener la Vierge à bon port.

Requête au Roi Léopold II Photocopie de l’enveloppe qui a contenu la  requête au Roi Léopold II     Sur cette page, la copie de l’enveloppe qui a  contenu la dernière supplique adressée au  Roi Léopold II pour lui demander d’octroyer  le titre de «Société Royale». Ont été chargés de remettre la requête en mains propres au député Borboux, Messieurs E. Franssen et G. Vanderheyden, président. Quelques remarques quant à cette requête Enfin société «Royale» Pour fêter cet évènement attendu depuis des années, notre société étrenne un nouveau drapeau offert par trois généreux  donateurs. XIII. Un peu de paix avant la tourmente de 1914-18

Guerre 1914-1918 

XIV. La paix entre deux guerres XV. De 1940 à 1990

Comme nous n’avons pu célébrer, en 1941, notre soi-disant bi-centenaire, les festivités et la fête de tir seront reportées à plus tard...  après la libération disait-on en ce temps-là.


Les années cinquante occupent nos membres à l’entretien de la salle Union Musicale - fruit d’une longue lutte et qui requiert désormais toute notre sollicitude.


C’est le moment de former des équipes de travail, de ménager les susceptibilités, de mesurer ses capacités et enfin de prendre des décisions importantes dans la gestion de la salle.   


Nos maîtres d’armes en 1990 :


Pierre Schobben et Gaspard Thielen

    

 


Photo c. et P .K.


Deux guerres en l’espace d’une vie ! Deux guerres pour une société comme la nôtre.


Éternel problème pour nos armes qu’il faudra à nouveau renouveler. Tournée obligatoire et collecte chez nos membres protecteurs.


Grand merci aux généreux donateurs: grâce à eux les tireurs ont à nouveau des armes performantes et ils en auront besoin pour participer aux nombreux concours de tir de notre région.


Costumes et drapeaux 


Drapeau de la société des Carabiniers de St-Brice offert à l’occasion de la Prestation de Serment du Roi Léopold II en 1865

Photo V.J.

Le drapeau offert en 1908 à la société  de Tir Saint-Brice alors que cette  dernière devenait société Royale. XVI. 400ème anniversaire

Le vendredi 28 juin, sous un énorme chapiteau installé rue de Belven derrière la salle, les discothèques en vogue, Méga-Sound et Let’s Fun, animent un grand bal de la jeunesse.

  

Le dimanche 30 juin, après la réception et le vin d’honneur aux Roys et Présidents des différentes Sociétés (avec la présence du Bourgmestre G. Linckens et du ministre M. Watelet), le cortège des 30 sociétés de tir et animé par les 8 harmonies de l’entité de Plombières se met en place.


Durant le cortège, un jury cote les sociétés pour la plus forte délégation, la meilleure tenue dans le cortège, le meilleur porte-drapeau, le meilleur commandant et le plus long déplacement. Après le cortège, les discours de bienvenue et les Hymnes nationaux, on déclare ouverte : la fête de tir du Roy des Roys.


Le programme de tir attire de très nombreux tireurs durant les 15 jours suivants.


Les raisons principales sont le nombre de prix en argent pour un total de 52.750 Bef, de trophées, de médailles et objets d’arts d’une valeur de 100.000 Bef, de même que la merveilleuse ambiance tout au long de la quinzaine.

La stèle

Érigée à l’occasion

du 400e anniversaire

de la Société Royale

de tir SAINT-BRICE

fondée en 1591

Hombourg, le 13-11-1991


Texte de la stèle XVII A la charnière d’un nouveau siècle.

En juin 1991, l’ASBL de la salle l’Union Musicale en partenariat avec la société de tir fait l’acquisition du  terrain face à la salle afin d’y réaliser un vaste parking devenu nécessaire suite aux nombreuses activités organisées chaque semaine (Bals, mariages, fêtes de famille).


C’est aussi à cette époque que le café Franssen ainsi que le parc y attenant est vendu afin d’y construire deux maisons. Notre perche de tir du parc Franssen est donc démontée par la force des choses. Ainsi donc, une toute nouvelle perche plus stable et motorisée est installée dans le nouveau parking. Depuis, le tir au Roy est organisé face à la salle et un chapiteau y est installé chaque année afin de s’abriter en cas de pluie.


En 1994, de grands travaux de rafraîchissement sont réalisés dans la salle. On y installe un nouveau plafond, un nouveau plancher, de nouvelles décorations, de nouvelles toilettes, etc…


Notons au passage qu’en 2000, la Salle Union Musicale change de nom et devient Salle Saint-Brice.

 

La nouvelle perche de tir dans le parking de la salle St-Brice





 Photo A.S. 2003


Pluie de décorations Lors de la fête de la Saint Brice de 1997, une pluie de décorations s’abat sur de nombreux membres de la société. Tous ces membres qui donnent et consacrent beaucoup  de leur temps à la vie de notre société méritent d’être mis à l’honneur.

Citons: la médaille d’argent pour Hubert Delhez. La médaille d’or avec palmes et brevet pour 50 ans à Hubert Schifflers, Antoine Goka, Octave Habets, Quirin Deswysen, Nicolas Magermans et Louis Born. Pour 60 ans à Victor Delhez et pour 70 ans à Paul Johnen.


Victor Delhez est mis à l’honneur pour un demi-siècle de vice-présidence, ainsi que LA cheville ouvrière de notre société Paul Johnen pour cinquante ans comme responsable de la trésorerie.


Sont également fêtés pour 60 ans, Hubert Dodémont qui fut secrétaire pendant 26 ans, Marcel Xhonneux, la véritable mémoire de la société de tir St Brice et Joseph Johnen, l’inconditionnel participant à toutes les activités.


Fête du ‘Bound’ 

Nouvelles armes 




Dans le courant du mois de mai 2000, il en va de même

pour un nouveau gros fusil.






L’ancien est vendu comme ‘seconde main’ à une personne privée. De très bons résultats ont suivi cet achat coûteux mais largement justifié.


Depuis plusieurs années, deux fusils d’occasion à air comprimé sont utilisés pour l’entraînement en hiver dans l’ancienne étable désaffectée de notre président Pierre Thissen. De plus, un local chauffé et plus approprié est loué au village dans les anciens bâtiments du garage de G. Johnen.


 De nombreux jeunes de plus de 12 ans y participent régulièrement. En 2001, notre société inscrit un groupe de tir au FVDG (Flachbahn Verband der Drei Grenzen) qui organise un challenge de tir en cinq séances durant l’hiver.


En novembre 2002, le niveau des tireurs s’est encore amélioré et l’achat d’un nouveau fusil (en bleu) à air comprimé cette fois s’avère nécessaire. Le chargement manuel est remplacé par des cartouches sous pression à 200 bars. La précision de cette arme est indiscutable et les résultats suivent.


La participation de plus en plus nombreuse des membres de notre société à différents concours de tir et la technologie progressant rapidement, l’achat de nouvelles armes plus précises, plus fiables et plus sophistiquées s’avère nécessaire.


En 1994, un nouveau flobert est acheté et ainsi notre société dispose de trois armes de type flobert. La précision d’un des anciens fusils étant discutable, il est décidé de ne l’utiliser que pour le tir au roy. Notre société participe durant ces années nonante à une petite dizaine de fêtes de tir par année avec 2 à 3 groupes de nos membres. En 2000, deux groupes de tireurs réalisent la même année un score de 24 sur 24. Cela  n’était plus arrivé dans notre société de mémoire d’homme. La dernière fois doit remonter à plus de trente ans. Notons au passage que dans les années 1950, notre société avait remporté la Chaîne Symbolique trois années consécutives.

Les résultats et informations sur le site du stand de tir à Plombières  www.standdetirplombieres.be Ph. Jägers Jacky  2014

Nouveaux chapeaux 

Ph. Jägers Jacky  2013 Ph. Jägers Jacky  2003 Ph. Jägers Jacky  2014 Ph. Jägers Jacky  2015
Dernières mise à jour le 21/02/1216 La société en juillet 2011