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1.Introduction :
Création de nos sociétés dans le temps :
En 1591 fut créée la Confrérie de St Brice (patron de la paroisse) qui se transforma en 1741 en Société de Tir St Brice. Cette société créée dans la foulée du Concile de Trente pour ranimer la ferveur catholique et protéger la religion notamment par des armes (arbalètes), s’occupait aussi des indigents. Afin d’enrayer le brigandage, elle fut dotée d’armes plus performantes en 1741. Un regroupement de plusieurs confréries a lieu en 1851 sous le nom de "Constitution Hombourgeoise" dominé par les "Carabiniers de St-
En 1881 le curé E. Lanckor mit à exécution un projet qu’il caressait depuis un an, de créer une confrérie de St-
C’est véritablement à l’occasion de cette procession de 1881 que débutèrent les rivalités qui coupèrent le village en deux et firent la réputation de Hombourg dans la contrée en raison des multiples épisodes souvent folkloriques, parfois plus grinçants, qui émaillèrent l’histoire locale pendant un siècle.
Malgré l’effervescence causée par la création de la nouvelle société, le village tout entier construisit l’année suivante la nouvelle école catholique (l’actuel cercle) que lui ordonnait l’épiscopat, car la Belgique vivait alors la "guerre scolaire".
En effet, malgré son exclusion de la procession, la société St-
En 1886, elle se dota d’une harmonie dénommée "Harmonie de Hombourg".
Rapidement le conseil communal se colore en fonction des deux sociétés mais le système de renouvellement partiel du conseil par suffrage censitaire à cette époque, rend très aléatoire une analyse du poids électoral respectif de chaque société.
Dans le dialecte local et même en français, les partisans de la Société St-
Des "retournements de veste" mémorables et des anecdotes dotées pour la plupart d’une version verte (couleur des Brices) et d’une version rouge (couleur des Joupes) marquent la fin du XIXe et le début du XXe siècle.
La société St-
En 1907, elle organisa un festival pour son 25ème anniversaire. 47 sociétés y prirent part alors que de fausses cartes d’annulation avaient circulé parmi les sociétés invitées. La société rivale démentit en être l’auteur et s’abstint d’y participer.
Sur le plan politique, la situation était très complexe et l’on trouve parfois un collège échevinal avec des échevins des deux partis en raison des renouvellements partiels.
La plupart des familles avaient opté pour l’une ou l’autre société et les mariages mixtes étaient rares. Quand ils se produisaient, l’un des partenaires (parfois l’homme, parfois la femme), celui ou celle "portant la culotte" (= celui ou celle des deux qui dominait l’autre) interdisait à son conjoint d’encore participer aux activités de la société dont il était issu.
En 1904, 1905 et 1907, la société St-
En 1914, le curé Moellers se retira après 28 ans d’apostolat comme curé, précédés de 13 ans de vicariat à Hombourg. Le nouveau pasteur ne voulut aucune festivité d’installation sauf si les Brices et les Joupes font taire définitivement leurs querelles. A l’issue de la 2ème réunion de conciliation tenue à l’administration communale, l’entente est réalisée car le curé Pommée, lui, n’a pas vécu 1881. Les festivités ont bien lieu et l’Harmonie (Brice) anime les jeux populaires de la société St-
Après la première guerre mondiale, la kermesse de 1919 est organisée en commun avec une seule guinguette (les salles ne sont pas encore construites).
Le conseil communal composé de 5 Joupes et 4 Brices voulut offrir un drapeau et fêter les combattants de la grande guerre mais ceux-
Aux élections de 1920, avec renouvellement intégral du conseil, la majorité est désormais détenue par les Brices qui se maintiendront au pouvoir jusqu’à la fin 1938.
Chaque élection communale était l’occasion pour les sociétés de Hombourg de solliciter ses plus ardents militants pour descendre à Plombières avec des charrettes remplies de tonneaux de bière et de goutte. Les quartiers de la Hack et de l’église de Plombières votaient en effet à Hombourg mais ne se sentaient en rien impliqués dans les rivalités hombourgeoises que la population ouvrière de Plombières appelait « Bourekwatch » (= querelle de fermiers). Par contre, la date à laquelle les hombourgeois descendaient sur Plombières avec l’alcool était connue dans la contrée jusqu’en Hollande et l’on accourait alors de partout à Plombières pour boire l’alcool des mécènes hombourgeois dont certains se sont ruinés à ces pratiques.
En 1938, un nouveau front de l’alcool électoral fut ouvert suite à la construction de la caserne de Hombourg, peuplée de quelque 250 volontaires tous domiciliés à Hombourg. Cette caserne construite en 1935, en même temps que la salle St-
L’entre-
Le croisement des cortèges musicaux lors de la fête était aussi des plus folkloriques et l’objectif était évidemment de faire perdre la mesure à l’adversaire en jouant au plus fort.
Après la seconde guerre mondiale, les Joupes se maintinrent au pouvoir communal tandis que les rivalités demeuraient certes vivaces mais plus avec la même acuité. C’est aux élections communales qu’elles trouvaient à s’exprimer. Mais les deux partis cherchaient désormais à faire figurer sur leurs listes des nouveaux arrivants non-
En 1964, le Bourgmestre Mathieu Simons réussit à éviter les élections en présentant une liste unique avec un collège échevinal "joupe" homogène. Il voulut rééditer une telle liste d’apaisement en 1970 et présenta aux "Joupes" un accord réalisé par lui avec un membre des "Brices", cédant cette fois un échevin aux "Brices". Les "Joupes" furent surpris de la démarche du "maïeur" mais signèrent l’accord puis le contestèrent auprès du bourgmestre tandis qu’apparaissait une nouvelle liste "Intérêts communaux" qui prit 2 sièges alors que les 7 qui échurent au cartel "Joupes-
La politique communale ayant littéralement été soufflée aux Brices et aux Joupes par la fusion des communes en 1976, ils n’ont pas pour autant abandonné leurs autres branches d’activité. Si les troupes théâtrales disparurent au début des années 1950 après avoir connu de retentissants succès notamment en interprétant de magnifiques opérettes en français, l’activité des deux phalanges musicales dépendant des mouvances Joupes et Brices a atteint depuis 25 ans un niveau envié. Les autres activités folkloriques des deux mouvances se maintiennent avec un soin qu’entretient évidemment la saine émulation que constitue la présence d’une société rivale. Chaque mouvance compte à ce jour une ASBL gestionnaire de sa salle, une Jeunesse, une harmonie, et la société de tir (côté Brice), d’agrément (côté Joupe).
C’est à la kermesse annuelle (4ème dimanche de juillet) que le riche folklore local trouve le mieux à s’exprimer. Les sociétés, harmonies en tête, se rendent à la messe précédant la procession qu’elles accompagnent toutes deux depuis 1919. Elles défilent ensuite à tour de rôle en cherchant toutefois à être la première dans le village sans plus se croiser mais en applaudissant les collègues au passage. Jadis on comptait les membres de la société qui défilaient derrière le drapeau et l’harmonie.
Les bals du samedi, du dimanche et du mardi ne sont plus concurrents depuis le protocole d’alternance adopté en.. .1981, l’année du centenaire des rivalités. Cela a toutefois fait disparaître le bal du Roy du Tir du mardi à la société St Brice.
Le lundi matin a lieu la messe de la société St Brice, la plus ancienne tradition de la fête, suivie d’un tir au premier sortant. Mais le soir appartient à la mouvance joupe. Ce sont en premier lieu les jeux populaires organisés par la" Jeunesse J", puis un concert en plein air de la Royale Harmonie. La société St-
Le mardi matin, la société St-
Ces dernières années, on voit même, dans l’après-
L’avant-
La kermesse de Hombourg et sa fête foraine ont gardé une attractivité que d’autres kermesses ne parviennent pas à maintenir même avec des programmes résolument novateurs. C’est essentiellement à ses sociétés que Hombourg doit ce succès.
Si Hombourg doit sa renommée dans la contrée au folklore issu des deux sociétés, ce dernier a évolué au cours des ans d’une rivalité de clan vers une saine émulation dans la vie associative locale et bon nombre de Hombourgeois affirment volontiers avec raison que, sans la présence des deux sociétés, la vie associative serait peut-
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